Voici la suite du récit commencé en Avril dernier.
The sand dragon (Part 2)
- Nom d'un berlingot ! Si j'avais su que ça serait, perdu, au milieu du désert, que j’allais faire une telle rencontre, j'aurais mangé encore plus !
- Chut crétin, peut être que lui, ne nous a pas vu, soufflai je.
En tout cas, nous, nous ne pouvions pas le louper. En effet, comme pour me répondre, le dragon entreprit de se lever. Nous nous étions couchés à l’abri d’une dune lorsque la tempête de sable se déclencha suite à la lente et soudaine ascension de la bête. Même aveuglés, il était difficile de ne pas voir le dragon, si grand et surtout si proche de nous. A nos risques et périls, nous étions spectateurs.
On sentait des vibrations dans le sol avant que le dragon ne commence à pousser sur ses pattes pour se redresser.
Telle une obélisque qu’à force de milliers de bras on finit par ériger, son cou, dix fois plus grand que celui d'une girafe mais en plus gracieux et souple, se dressa dans le ciel semblant pointer le soleil. Puis ce fut au tour de ses pattes avants de se tendre et de sortir du sable. Enfin, il finit par soulever son arrière train non sans bruits et craquements. La bête devait dormir là depuis longtemps. Pour clôturer cette représentation invraisemblable, la queue du dragon se déroula, doucement au départ et rapidement sur la fin pour se tendre vers l’autre bout de l'horizon. Dans la manœuvre, la queue nous envoya une véritable vague de sable chaud. Bouche ouverte et béats devant ce spectacle, Boofédor et moi bouffions le sable. Voyant la vague arrivait, nous eûmes juste le temps de la fermer avant qu’un véritable déluge de poussières s'abattent sur nos corps frêles.
Une fois le calme revenu, le sable retombé, nous pûmes réellement admirer la magnificence du dragon. Comment vous le décrire avec des mots. Disons qu’il était recouvert d’écailles de la taille de bouclier géant, je pense que Boofédor serait d'accord pour dire qu'elles étaient couleur sable, d'un jaune allant à un marron claire selon les endroits du corps. Vu du ciel, il était certain qu'on ne le différencierait jamais du désert aussi grand soit il. Sa physionomie dégageait une puissance et une prestance indescriptible. Que dire de l’élégance de ses pattes aux griffes démesurées s’enfonçant dans les dunes et de la beauté de cette queue reptilienne aussi longue qu’un train. Le dragon des sables resta un long moment membres tendus, toujours la tête face au soleil levant, orienté à environ 60° du sol. Il avait les yeux fermés comme s'il absorbait avec plaisir la chaleur de l’astre. Sa queue à l’opposé semblait indiquer la deuxième lune, disparaissant en ce début de matinée d’hiver. Magnifique ! Comme pour sonner la fin de cet état statique, l’être émit un genre de râle intérieur qui fit vibrer les dunes et donc nous avec. Du sable en nuages sortit de ses nasaux. Tous ses muscles se détendirent alors et il entreprit d’ouvrir les yeux. A notre grande frayeur, en simultané avec l’ouverture des orifices, un cri horrible sortit de la bouche du dragon. Un cri si terrible et si puissant qu’il me boucha une oreille et me fit sonner l’autre. On sentait une douleur profonde lorsqu’il hurlait, comme si on lui avait collé les paupières et qu’il avait lutté pour parvenir à la lumière. Nous n’étions pas loin de la vérité.Je vis alors le seul œil visible de là où nous étions, s’ouvrir lentement. Il était grand comme le cul d’un mammouth sans les poils, et d’un rouge plus pourpre que le sang. Au milieu de ce lac pourpre apparut un ovale d’un noir profond, aussi grand et mince que moi debout. Un œil reptilien dans toute sa splendeur et son gigantisme, aussi captivant qu’effrayant. Il inclina légèrement la tête de coté et je sentis son oeil se porter sur nous, et peser sur moi. Boofédor devait ressentir la même chose. L’être titanesque plia le haut de son cou dans notre direction et baissa la tête, cette tête formidable, plus grande qu’une maison de hobbit avec deux fenêtres rondes desquelles il pouvait nous observer.Il nous dévisageait et je ne pouvais dans ma fascination ne faire que le regarder aussi. En observant l’autre oeil, je m'aperçus qu’il n'était pas tout à fait comme l'autre. En effet, il y avait comme une sorte de boule d'un bleu azur au niveau de la rétine qui brillait. La bête était à une trentaine de mètres de nous, mais nous avions du mal à identifier avec précision cette chose étrange qui trônait au milieu de son œil. Ce bleu étincelait de mille feux sous le soleil et ressortait parfaitement, en contraste avec la couleur terre du dragon.
Nous ne savions que faire, nous venions de troubler le sommeil peut être millénaire de ce dragon et nous n’avions pas la moindre idée de la façon de procéder en sa présence. Il fallait agir en tout cas.
Fuir ? Mais par où ?
Se cacher ? Se cacher où ?
Se prosterner ?
Supplier pour la vie ?
Encore une fois, c'est le dragon qui prit l'initiative à notre place.
Il tendit le dernier tronçon de son cou vers Boofédor et donc moi, se rapprochant précautionneusement. A ce moment là, j’avoue que je ne pensais plus trop à mon dragon. Mon avenir me préoccupait plus qu’à l’accoutumée. Boofédor en faisait sûrement autant. Il devait se demander s'il mangerait encore une fois. Nous sentions le souffle sulfureux du dragon alors qu'il n'était pas encore à une dizaine de mètres de nous. Et à quelques pas, il ouvrit lentement la bouche, desserrant ses mâchoires magistrales comparables aux ventaux d’un ferry s’ouvrant pour déverser sur le port les voitures. Nous espérions qu’il ne déverserait pas de feu, la vision de sa dentition suffisait largement. Ses dents étaient aussi longues que des hallebardes trolls et probablement plus tranchantes que les lames du meilleur forgeron nain. Rien qu’en voyant le nombre de dépouilles desséchées et coincées entre les dents du dragon, nous pouvions envisager le sort qui nous attendait.
Pour nous, le message était clair, c'en était fini de nous, nous étions focalisés à l'encontre de notre volonté sur les cadavres ornant son antre fétide, là, des siècles durant et pour longtemps encore, probablement. Et nous ne doutions pas tarder à rejoindre cette collection. La peur fit son effet, elle nous figea, nous laissant face à cette bouche démesurée, incapables de bouger.
La question qui préoccupait nos esprits désormais, était d’essayer d’imaginer s'il préférait la viande crue ou cuite. Quoique je ne sais pas si Boofédor pouvait réfléchir, avait il un cerveau ou un autre estomac dans le crâne ?Pour ma part, je ne pensais pas un jour finir en amuse gueule. Mon dragon pouvait bien servir d’entrée, mais moi, je n’étais qu’une mise en bouche. J’étais certain que, malgré le peu de calorie que je lui apporterais, il ne ferait pas le difficile. Il ne devait pas voir des proies souvent se promener par ici. Il fallait vraiment être crétin pour se balader en plein milieu d’un désert ou être encore plus fou pour y chasser. Le dragon était il entrain de chasser ? Nous attendait il, tapi dans le sable ? Avait il faim ?
Un vent chaud provenant de sa gorge nous donna une première indication. J'entendis Boofédor déglutir une dernière fois. Nous étions conditionnés et résolus à accepter, à attendre ce qui devait se produire. Mais encore une fois, alors que nous fermions déjà les yeux, la surprise l'emporta.
- QUI ... ETES ... VOUUUS ?
La voix, si on peut parler de voix, nous projeta avec le souffle qui l’accompagnait, en roulé boulé arrière à des dizaines de pas. Nous commencions à finalement apprécier le sable dans notre bouche car il était le signe que nous étions toujours en vie. Le son avait été si fort, que je l’avais entendu avec mon oreille bouché et qu’il m’avait bouché l’autre momentanément. Nous étions encore sous le choc, mais il fallait donner une réponse, une bonne pour notre survie. Oui mais laquelle ?
- EXCUSEZ MOI, VOYAGEURS reprit il en toussotant, JE NE PARLE PAS SOUVENT, AINSI JE ... PERDS L USAGE DE MA VOIIIX.
Nous étions effarés.
Il s'éclaircit encore les cordes vocales, provocant des petits séismes et traumatisant un peu plus nos oreilles. Je commençais à en avoir assez du sable et de voler dans tous les sens à chaque mouvement de la bête, j’avais envi de faire comprendre à cette satanée bestiole que c’était pénible mais pour ma vie je n’en fis rien.
- Me voilà mieux, plus adapté à votre ouie. Lisant dans nos yeux, le doute, il rajouta :
- me comprenez vous ? Toujours interloqué, il m’était impossible de répondre.- L’un ou l’autre parle bien la langue commune de ce monde non ? Ou faut il que j'en choisisse une autre ?
Après quelques secondes supplémentaires de silence, je pris mon courage :
- euh ... oui ... dis je timidement baissant les yeux. Si faiblement qu’il aurait fallu lire sur mes lèvres pour me comprendre.
- je sais que les dragons ont la réputation d'avoir l'ouie fine, mais si vous ne parlez pas plus fort, avec tout le sable qui se trouve dans mes lobes, je ne pourrai guère vous entendre.
- je suis un dragon moi aussi ! dit Boofédor surprenant tout le monde. Il l’avait prononcé sur un ton enjoué et audacieux, voyant peut être son salut dans la similaire apparence qu'il avait en commun avec la créature des sables.
- sombre idiot, ce n'est pas le moment de fanfaronner, lui glissais je en lui donnant un coup de coude.
- un dragon dites vous ? répliqua t'il inspectant Boofédor du regard. Si on considère que vous avez des ailes, des griffes, un début de cou, des yeux reptiliens, des écailles et un brin de feu dans le palais, alors oui, pourquoi pas reconnaître un dragonnet.
Boofédor voyait rouge. Mais lui écrasant la patte, je lui rappelais, à qui il avait à faire. Pas à un copain de chamaillerie mais à un dragon mille fois plus grand et plus dangereux que lui.
- Je suis Cioo, dis je gonflant la poitrine, et voici mon fidèle serviteur Boofédor.
C'est mon dragon qui cette fois ci me tapa. Il faillit me renverser en m’envoyant sa griffe sur l'épaule droite.
- J'aurais cru l'inverse, me piqua le dragon des sables. Je ne relevai pas la remarque et continuai à ne rien dire. Il valait mieux me semble t’il.- Mais je ne me suis pas présenté, dit il je suis Vilnezraïmel... Le dragon s'arrêta dans son élan.-Non, non ça ne va point. Ce nom est trop long et trop compliqué pour des mortels. Ce nom elfique est trop pompeux. Pipi sera plus adéquat, c’est mon nom kobold. Oui, appelez moi Pipi.
J'étouffais mon début de fou rire et celui de Boofédor en lui donnant une baffe, et Boofédor en fit de même.
- Mais dites moi Cioo … hum c’est bien votre nom, n'est ce pas? J’acquiesçais de la tête et l’invitais à continuer. Je n’ai jamais vu d’être comme vous, quelle est donc votre race ou espèce si vous préférez ?
Je le regardais d'un air incrédule, il se moquait de moi ou il n'avait jamais vu d'homme ? Voyant mon étonnement, il rajouta :
- Voyez vous, j'ai vécu longtemps, pourtant je ne serais dans quelle espèce vous classer. Orc ? Je ne pense pas. Vous êtes aussi trop fin pour un ogre. Vu votre corpulence, vous pourriez être un elfe mais vous êtes trop expressif. Il marqua une pause.- Un de mes amis m'a parlé, oh, il y a des milliers de lunaisons de cela, d'une nouvelle espèce d'éphémères qui grandissait. Les hommes. Il m'a décrit leur odeur et d’après ce que je sens actuellement, j'en conviens cela pourrait correspondre à l’idée que j’en ai. En êtes vous un ?
- Bravo chef ! s'écria Boofédor. Et tournant la tête vers moi, il ajouta à mon attention avec un clin d’oeil : t'as vu comme il est balaise, Pipi ?
Faisant abstraction de la réplique de mon dragon qui s’attendait à des représailles, à un coup, je répondis au grand dragon. J’avais envi de lui dire que s'il sortait un peu plus souvent du sable, il verrait des tas d’hommes.
- Je suis un humain oui. Un homme si vous préférez.
- Ah ! Mon instinct ne me trahit pas ! Pas encore ! dit il d'un air de satisfaction.
- Par contre, je tenais à m'excuser au nom de Boofédor et moi, pour vous avoir dérangé, je ne sais pas si vous … dormiez. C'est un malheureux hasard qui nous a conduit ici, dans ... chez vous, bafouillais je maladroitement.
Il médita un instant ma phrase et me répondit :
- Oui pour vous. Pour moi au contraire, c’est un bonheur de pouvoir converser avec vous deux, encore quelques centaines d’éclipses et qui sait, j'aurais pu perdre à mon grand regret, l’usage de la parole !
Je lui lâchais un sourire entendu et poli, Boofédor me mima et allait faire en plus une révérence mais je le stoppais net.
Observant la scène avec ironie, Pipi demanda :
- Au fait, comment êtes vous arrivés là ? Non pas dans mon nez, j'entends, dans le désert.C’est Boofédor qui tenta d’expliquer nos mésaventures. En résumé, cela donna :
- Ben, on volait en dormant … et pi on a dérivé …et pim ! On est tombé … et pam ! On a atterri dans ton pif. Boofédor s’exprimait aussi bien avec sa bouche qu’avec ses pattes. Un vrai one dragon show, Pipi suivant sa gestuelle d'un oeil circonspect.
- Si vous le permettez, je vous raconte ma version, rajoutais je.
- Allez y. Mais installez vous dans mon ombre, il commence à faire chaud pour vous autres animaux à sang chaud.
Une fois à l’abri du soleil, je lui parlai alors de notre périple. De temps en temps, Boofédor agrémenta de bruitages dont je ne puis retranscrire par des mots la fabuleuse portée. Pipi m’interrompit parfois, pour poser des questions, mon histoire avait l'air de le passionner. A l'occasion de notre récit, je pus aussi contempler de plus près son oeil "bleu". En fait, une immense gemme se trouvait en plein milieu de son œil ou plutôt devant son oeil. Elle n’était pas venue là toute seule. Une immense épée (bien plus grande que toutes celles que j'ai pu voir, aussi large que deux mains réunies) était plantée dans sa paupière supérieure. Des runes étaient gravées le long de la lame, bien lisibles pour qui les comprenaient. La pierre précieuse de la taille d’un oeuf d’autruche sertissait la garde de l’arme. Une hypothèse grandit dans mon esprit. Un guerrier, assez grand et fort pour soulever cette épée, probablement en montant sur la tête du dragon, avait du tenter d’atteindre le seul endroit vulnérable de la formidable armure naturelle de Pipi, l’oeil. Il avait certainement du échouer, proche du but, en abandonnant son épée dans la paupière du dragon.
Pipi m'interrompit dans ma narration, remarquant mon intérêt soudain pour l'épée. Il m'expliqua qu’il y a longtemps, un valeureux combattant torth (je ne connais pas cette race personnellement, il faudra que je fasse des recherches) avait eu pour folle ambition de le défier et de l’anéantir. Car à l’époque, Pipi, jeune et fougueux, faisait des ravages dans la région, tuant, brûlant, pillant partout où il passait. Personne n’arrivait à arrêter le dragon, de ce fait le dragon en vint à croire à juste titre qu’il n’y avait aucun adversaire potentiel. Il rasa ainsi d’autres villes et villages dont celui du torth. Celui-ci dont l’existence avait été réduite à néant en quelques minutes, jura qu’au péril de sa vie, il mettrait un terme à la folie destructrice du dragon. L’affrontement eut lieu, et il y eut un vainqueur et un survivant. Le torth prit sur lui, pour devenir un guerrier redoutable, s’endurcissant jour après jour, oubliant son passé et sa vie de marchand d’entant, sa famille, dans l’espoir de devenir « l’adversaire ».
Un jour, le torth s’avança face à Pipi sans la moindre once de peur, imperturbable tant était forte sa volonté. Il défia ouvertement le dragon comme l’aurait fait un gentilhomme pour un duel, exposant les raisons et les motivations qui le poussaient à agir ainsi, puis il engagea le combat. Le dragon avait pris l’audace du torth avec amusement et avait écouté sagement. A la fin du discours, Pipi était moins serein, déstabilisé par la portée des propos du guerrier. Son dernier mot prononcé, le torth chargea le dragon en criant sa rage. Après maints efforts, et un combat acharné, le valeureux guerrier trouva enfin une brèche et s’y engouffra. Il réussit à monter sur le museau du dragon et fonça droit sur l’œil incrédule qui le contemplait. Il planta finalement son arme dans la paupière du dragon qui dans un ultime réflexe l’avait abaissé en dernier rempart. Mais la lame de l’épée s’enfonça si profondément qu’il aurait fallu arracher la paupière entière pour l’extraire. Pipi hurla sa douleur comme il ne l’avait jamais fait. Les dommages étaient superficiels mais il avait tremblé un instant devant la mort, touché au plus profond de lui-même. Par contre, ce geste fut le dernier du guerrier, le dragon orgueilleux lui prit dans sa détresse la vie d’une de ses griffes acérées. La défaite fut amère pour l’être légendaire, le torth par sa bravoure et son ardeur à défendre ses valeurs, avait vaincu le dragon. Moralement plus que physiquement.
Toutefois, Pipi avait reçu une leçon. Il prit conscience de sa folie et renonça aux razzias et à la violence gratuite. Comme il le disait en parlant de ce tournant déterminant de son existence : « cette épée restera sans doute plantée là, pour l'éternité, m'arrachant des cris de douleur à chaque fois que j’ouvrirai les yeux sur ce monde à qui j’ai enlevé plus que je n’ai donné."
Je méditais encore sur ses paroles lorsqu’il me demanda d’achever mon récit. J’exécutai sans réfléchir, pourtant l’histoire du dragon m’avait touché. Boofédor semblait être aussi affecté, il avait arrêté de gesticuler dans tous les sens, pour fixer attentivement l’immense dragon.
- et donc, conclut Pipi, vous souhaitez retourner chez vous.
- Oui ! dit Boofédor sortant de sa léthargie. Pour manger, j'ai faim !
- Vous êtes perspicace, taquinais je Pipi.- Dites, vous pouvez nous aider à rentrer hein ? Boofédor avait les yeux pleins d’espoir en prononçant ses mots.
Il nous regarda d'un air interrogateur, laissant passer quelques instants.
- Dites moi … si je vous aide à rentrer … pourriez vous me rendre un service en échange ?
- Oui bien sur ! Nous lui répondîmes en coeur.
- Quel est il ?- C'est-à-dire que … ce n’est pas … si simple à formuler… j’hésite.
Il se gratta la tête avec les griffes de sa patte avant droite, nous jaugeant du regard.
Pipi, le dragon des sables, allait il se décider à nous révéler sa requête ?
A suivre