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Titre du blog : Kaalookland
Auteur : kaalook
Date de création : 29-01-2009
 
posté le 28-04-2009 à 23:58:42

Boofédor et le dragon des sables. Partie I

Je lis, je lis mais il m'arrive aussi d'écrire parfois. Alors la plume me mène vers des contrées peuplées d'êtres fabuleux ...  Boofédor, le dragon est l'un d'entre eux et voici l'une de ses aventures.

 

 

 


The sand dragon (Part 1)



- Quel crétin ! Je t'avais donné la direction à suivre ! Dis je à mon dragon. Notre grotte se situe au nord du Mont Danité, c’est pourtant simple, comment as-tu pu nous amener au milieu de nulle part ?
- En même temps, me répondit mon dragon, Boofédor, je n'ai pas encore l'infra vision. Dans le noir, tous les reliefs sont gris.

Nous étions perdus, loin de toute civilisation, enfouis dans le sable attendant une mort qui ne tarderait pas à arriver si nous ne réagissions pas rapidement.


La veille, nous étions allés, Boofédor et moi même,  à une soirée où il faut le dire, nous n'étions pas conviés. Il s’agissait d’un banquet organisé en l'honneur de la naissance d'un dragonnet qui, soit disant, serait de la famille de Boofédor. Ce serait la cousine de la soeur de l'oncle de l'arrière grand père du neveu de sa tante si je me souviens ce qu’il m’en a dit. De toute façon,  c'était le prétexte pour s’inviter au dîner et surtout pour nous casser le ventre car cela faisait des jours que nous n’avions pas mangés et notre estomac commençait à crier « famine ».
La soirée terminée, c'est-à-dire une heure après être arrivé en gros, le temps de finir tous les plats et de boire tout notre soul, nous partîmes le coeur léger et le ventre lourd. Il était l’heure de rentrer chez nous, dans notre humble grotte.
Ainsi, j'avais indiqué à mon dragon la direction à suivre pour regagner notre maison, puis je m’étais avachi sur son dos et endormi aussitôt. Boofédor avait alors pris son envol.

Le vent était  orienté vers le nord-est, et nous devions aller vers le nord. De ce fait, le vent  soufflait plus ou moins dans notre dos, évitant au dragon trop d’efforts. Curieusement,  l’air était agréablement chaud  alors que nous étions en pleine période de Noël. Cette vague de chaleur si douce fit rapidement sombrer Boofédor, fatigué de son repas,  dans un profond sommeil alors même qu’il était en plein vol. Doucement, il se laissa porter par le courant aérien et dériva petit à petit vers une destination inconnue.

Quelques dizaines d’heure plus tard, des petites choses insignifiantes s'infiltrèrent dans les nasaux du dragon et le réveillèrent en sursaut. Celui-ci, sortant de ses rêves, ne se rappelait plus être entrain de voler et il perdit tous ses moyens en s’en rendant compte  nous entraînant dans une chute inévitable.  Nous fumes chanceux, le sol n’était pas si loin, à une dizaine de mètres tout au plus. Nous avions du perdre régulièrement de l’altitude tout au long de la nuit.

 Malgré tout, cela ne nous empêcha pas de nous retrouver dans la plus improbable des situations.
En effet,  nous tombâmes comme des clous qu’on enfonce avec un marteau mais dans du sable. Heureusement, nous étions plantés dans le bon sens, à savoir  la tête à l’air libre. Je me trouvais donc en tête à tête avec mon dragon. Je peux vous assurer que ce ne fut pas un plaisir car je pus sentir pour la première fois l’haleine de Boofédor, que je qualifierai de … nauséabonde pour rester courtois.

 

Voilà le résultat, une belle bande de vainqueurs, perdue on ne sait où dans le désert, désert de je ne sais quelle contrée ! Et vu que nous étions à l’aube d’une nouvelle journée, le soleil ne tarderait pas à sortir des dunes pour nous faire coucou et par la même occasion nous rôtir le visage peu à peu. Bientôt la salive nous manquerait et nous finirions totalement desséchés. Le temps jouerait en notre défaveur.

Pour rajouter au tableau,  nous étions tombés dans une sorte de cavité rocheuse tapie sous le sable qui nous entravait les bras et les jambes. En bref, nous étions coincés, réellement incapables de bouger, ne serait ce le petit doigt !
- Bâ voilà ! M’écriais je. On est bien là, j'espère que tu apprécies le paysage, Boofédor, car c'est toi qui l’as choisi ! Ah pour ça, on peut te faire confiance ! Pour finir les plats et pour dormir, tu es sacrément efficace ! Je peux au moins être fier du choix de ton nom ! Tu t’es rempli la panse et  tu as bien roupillé !
- Je te rappelle que tu as fait la même chose, me rétorqua t’il comme l'aurait fait un petit enfant qu’on accuse d’une bêtise.
- Oui, mais moi je ne volais pas. Il faut le faire quand même ! Voler en dormant ou dormir en volant comme tu préfères ! Lui rétorquai je excédé. Et la grotte ? Elle est où selon toi ? Au milieu du désert ?  La prochaine fois, il faudra choisir entre manger ou voler. Si prochaine fois, il y a.
La question ne se posait même pas pour Boofédor, il était toujours affamé, à croire que son estomac se vidait aussi vite qu’il se remplissait.

- Je ne sais même pas où situer ce foutu désert !  Repris je. Déjà, si on pouvait réussir à sortir de cette dune ça nous laisserait  un espoir de nous en tirer vivant.   
- A mon avis, avec ce qu'on a mangé, on pourra survivre plus longtemps et ...
- ... et on pourra agoniser plus longtemps aussi ! Puf ....

Une minute s’écoula, ce qui nous permit d’admirer l’étendue infinie de sable.

- Bon et si nous essayions de bouger peut être que l’un d’entre nous pourra réussir à se dégager un membre.J’allais réussir à sortir un bras, au moment où  nous vîmes une dune toute proche de nous se soulever. Celle ci grandissait, et grandissait encore nous envoyant des minis vagues de grains dans les yeux, la bouche, le nez et les oreilles. C’était très désagréable. Le spectacle était étonnant, un peu comme si un ballon de baudruche se gonflait sous la dune. Finalement mon bras resta bloqué le long de mon corps. Nous avions beau nous débattre, rien à faire, nous étions toujours coincés. Et le sable, lui, continuait à nous recouvrir pouce après pouce.

Juste à l’instant où le sable allait atteindre mon nez et m’engloutir à jamais, la dune s'arrêta de grossir. J’avais mon regard fixé sur elle dans l’attente d’un autre changement. Celui-ci arriva. La dune se mit alors à diminuer de taille et de manière synchrone, je sentis un souffle chaud remonter le long de mes jambes.
- Tu sens ça toi aussi ? Dis je à Boofédor.
Boofédor acquiesça d'un hochement de tête, maladroitement il en profita pour se rajouter du sable dans la bouche. Il avait l’air aussi peu rassuré que moi par la situation.
Puis ce fut au tour de la dune dans laquelle nous étions plantés, de se soulever.

  Nous étions montés de trois bons mètres au dessus des autres dunes lorsque le sable qui nous entourait commença à descendre laissant apparaître la cavité de couleur sable dans laquelle nous nous trouvions bloqués. Juste à coté de nous, un autre trou de diamètre identique émergea de la dune.
Soudain, il y eut un semblant de tremblement de terre et toute la cavité se mit à vibrer. La dune qui s’était gonflée et dégonflée quelques instants plus tôt disparue complètement et un grand souffle se manifesta en dessous de nos pieds. Il s’intensifia et devint si fort et si puissant qu'il nous débloqua d’un coup sous la pression comme le bouchon d’une bouteille de champagne. Nous fumes projetés  à une dizaine de mètres dans le ciel dans une grande gerbe de sable. J’eus la sensation de voler quelques instants avant de retomber à une vingtaine de mètres de là dans un tourbillon de poussière. Le sable avait amorti la violence de la chute mais la force de l’impacte me fit faire des roulades sur plusieurs mètres.
Après avoir encaissé ce choc  et  m’être secoué pour évacuer le sable qui s’était infiltré partout dans mes vêtements et mes cheveux, je me redressai pour essayer de comprendre ce qui venait de se dérouler. Je finis d’abord par enlever les grains qui obstruaient ma vue, puis je vis en premier Boofédor, les yeux exorbités, la bave  aux babines et enfin j’entraperçus ce qu'il contemplait.

 Nous venions d'être expulsés des narines d'un gigantesque animal enfoui dans le sable dont la tête était désormais perceptible. Sans avoir à trop réfléchir, je fis le comparatif entre la tête de la bête et celle de mon dragon juvénile, elles étaient ressemblantes, j’arrivais donc à la conclusion  qu’il s’agissait  d’un dragon, le plus grand que j’ai eu la chance d’admirer. D’après la taille de la tête, il devait s’agir d’un énorme dragon, si immense qu’il pouvait abriter un humain et un dragonnet dans l’un de ses nasaux !

  Nous étions face à face avec un dragon des sables. Quelle rencontre ! Néfaste ou bonne ? Nous ne le savions pas encore  ...

 

A suivre

 

Commentaires

titeshistoires le 03-09-2009 à 12:21:32
je vais manger et je reviens lire ce petit texte dont le titre a retenu mon attention...
kaalook le 09-05-2009 à 23:33:56
Merki vous etes sympas ! C'est motivant.

Pour le moment, je n'ai plus le net, je suis en plein demenagement, du coup le blog est en pause.

Par contre, la suite de mon histoire est écrite (avec des fautes aussi), pas le temps de me relire, en general je fais trop de trucs !

Mais dès que je retrouve une activité normale, je vous mettrai la suite !
la-ronde-des-post-it (laptitesardine) le 07-05-2009 à 16:21:36
sympa!

j'ai hâte de lire la suite tiens! j'aime bien Sourire

par contre en te relisant tu retrouveras certainement quelques petites fautes Clin doeil


tu as déjà écris la suite ou pas?

merci en tous cas de nous livrer ça Sourire
fabi le 07-05-2009 à 13:59:24
agréable à lire ton histoire!! je suis curieuse de voir la suite...
kaalook le 01-05-2009 à 00:59:20
Avec plaisir ! Tu me diras ce que tu penses de ce début d'histoire.
la-ronde-des-post-it (laptitesardine) le 30-04-2009 à 15:59:39
je reviens lire ça posément dans le week end Clin doeil