Titre : Tokyo Express
Auteur : Matsumoto
Editeur : Picquier poche
Date de parution : 1989
Prix : 7 euros
Type : Roman
Genre : Policier
Nombre de volumes : 1
Raie Zu Mais : Un beau matin, sur une plage de l'île de Kyushu, un jeune couple est retrouvé mort. Tout laisse à penser qu'il s'agit d'un suicide collectif. Pourtant, l'inspecteur Mihara qui mène l'enquête pressent qu'il s'agit d'un double meurtre maquillé en suicide. Il n'a aucune preuve réelle car le ou les meurtriers n'ont laissé aucun indice derrière eux. L'inspecteur a bien un suspect, un homme d'affaire qui aurait eu tout intérêt à mettre à mort cet homme qui risquait de compromettre tout un ministère par ses révélations. Oui mais celui ci a un alibi, il se trouvait à l'autre bout du Japon. L'inspecteur devra se plonger dans les chiffres qui peuplent l'annuaire des chemins de fer pour prouver sa théorie, si celle ci est juste.
Comment dire : Je ne suis pas un grand lecteur de polar, j'ai du en lire un en provenance des quatre points cardinaux. Jamais d'auteurs japonais ! C'est chose faite et je dois dire que la façon de mener l'enquête de ce cher Mihara est loin des méthodes conventionnelles. A moins que ce ne soit la façon si particulière de raconter de Matsumoto. Nulle violence dans ce polar, aucune action ou course poursuite si ce n'est avec le temps et les horloges, un rythme lent et pesant qui amplifie le suspens. On est plongé dans un univers de chiffres, de trains, d'horaires où chaque détail à son importance et on finit par se demander si le meurtrier en prenant tel train a pu prendre la correspondance pour telle autre destination ! Je ne sais comment est venue à l'auteur l'idée de ce roman, mais je n'aurais pas cru qu'en regardant les horaires des transports en commun, on pourrait pondre un polar si bien ficelé. Tokyo Express est réputé au Japon et même outremer, reconnu comme un très bon polar, et selon moi cette réputation est amplement méritée ! Un polar qui rendrait fou le lapin blanc d'Alice au pays des merveilles ! "Pas le temps, pas le temps, pas le temps ..."
Kaalook