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Titre du blog : Kaalookland
Auteur : kaalook
Date de création : 29-01-2009
 
posté le 27-02-2009 à 18:53:33

Sous l'eau ou Soulé ?

Bien avant le monde de Nemo, j'avais imaginé cette histoire et je dois bien reconnaitre qu'elle est bien moins réussie que celle que vous avez pu voir au cinéma ! Mais vu que je n'aime pas supprimer mes créations, quelque soit le résultat, celle ci existe toujours ! J'étais vraiment cette nuit là ...

 

 

 

                                                          Beni

 

 

Beni est un grand Bernard l'Hermite qui vit dans l'océan indien, exactement au corail 128, cavité des bigorneaux, moule 78. Oh ça fait longtemps qu’il y vit, il y est respecté, disons plutôt craint. Il est en vérité le plus grand Bernard L’Hermite, de toutes les mers et de tous les océans ! Il en est certain car c’est Titula qui lui a dit, la tortue, qui a palmé sur les sept mers pendant ses deux ans de vie (pour les tortues deux ans égal deux cents ans de vie pour nous autre humain) et elle n'a jamais vu ou entendu parlé d'un Bernard plus grand que Beni.  Bloup lui même (équivaut à Dieu pour nous, une vieille légende aquatique veut que lorsqu’un poisson ou un animal aquatique provoque une bulle d'air qui remonte vers la surface, il fait une offrande à Bloup, le dieu de la surface et l'unique dieu des aquatiques, les habitants des mers sont monothéistes)   le sait, Titula a beaucoup de poissons clown à son service (Les poissons clown sont les informateurs des mers).

 

Le coquillage de Beni fait plus de cinquante kilos ! Il est magnifique, il est somptueux, il a des couleurs extraordinaires du à tous les coraux qui se jonchent sur le coquillage. Tout le monde sous marin envi Beni d'avoir une si belle maison portable mais pas Beni. Beni envi les autres, car en effet son coquillage est magnifique mais il pèse lourd et est encombrant. Beni a toujours rêvé de faire le tour de l'océan, de voir ses cousins atlantes ou ses neveux pacifiques, ainsi que beaucoup d'autres mais il n'a jamais pu. Tout comme d'ailleurs il n'a jamais pu se séparer de son coquillage. Son coquillage, c’est toute sa vie, il l'a trouvé un jour alors qu’il venait de se faire broyer son ancienne maison par un requin maladroit pourchassant un poisson clown qui l’avait mal informé. A ces requins, ils sont vraiment marteaux !  Mais quel beau cadeau ! Il s’est toujours demandé comment se faisait il qu’un si somptueux coquillage fusse là à l’abandon et qu’il n'appartenait à personne. Il ne se l’était pas demandé deux fois avant de s'en faire sa demeure mobile ! Depuis il l’avait bichonné, accommodé à son aise, c’était vraiment un luxe pour ce petit Bernard indien.

 

 Mais il s'en rendait compte maintenant, c’était comme un cadeau empoisonné, un hameçon qu’on lui avait tendu et qu’il s’était empressé d’attraper ou encore comme un piège à homard en or dans lequel il serait rentré. Désormais, il ne pourrait plus faire grande chose autre que la balade des raies à coté de chez lui. Les Bernard, ont une maison portable certes, mais ils aiment à avoir un petit chez eux dans le corail, pour se reposer en paix. Vu la taille du coquillage de Beni, il a été difficile de se trouver un refuge mais grâce aux poissons clowns, il a pu dénicher un coin de paradis.

 

 Quand il était plus jeune, il avait toujours rêvé de partir, voir sa famille mais avec le courant chaud actuel et permanent, c’était tout simplement devenu impossible. Puis portait son lourd fardeau sur des millions et des millions de baleine, ça serait de la folie. (La baleine, s’est l’unité de mesure la plus utilisée, une baleine égale cinq mètres. Il y a aussi le corail, trente centimètres, l’anguille, un mètre et le requin baleine, dix mètres.) Beni se disait qu’il se contenterait bien de sa sédentarité dan son beau coquillage brillant de mille coraux.

 

Il avait toujours voulu se confier à un aquatique mais ne l’avait jamais fait. A qui se confiait, qui l'écouterait ? Il n'avait pas vraiment d'amis, dans son entourage il n’y avait que des Bernard qui l'enviaient et qui attendaient sa mort pour lui voler son bien précieux. 

 

 Un jour, alors qu’il rentrait de sa balade quotidienne des raies, Titula le croisa et s'aperçut du chagrin qui se lisait dan les rainures laissées dans le sable par les pinces tombantes de notre ami Beni. Titula lui fit remarquer qu’elle sentait que quelque chose n’allait pas chez lui. Beni répondit affirmativement à la tortue. En y repensant, il était entrain de se dire que la tortue avait toujours été là pour lui remonter le moral, pour lui faire des compliments mais que de son coté, elle ne se plaignait jamais de sa lourde carapace. De ce fait, Beni demanda à la tortue si elle se portait bien. La tortue fut étonnée qu’on lui porte de l'intérêt. D’habitude, on lui demandait toujours de raconter ce qu’elle avait vu dans les océans mais personne ne se préoccupait de sa personne. A son lointain souvenir, il lui semblait que c’était la première fois que l’on faisait attention à elle, et elle en fut flattée.

 

 Par la suite, ces deux là devinrent amis comme rarement il y en avait eu de pareils sous l'eau. Il est peu fréquent que deux êtres si solitaires, ne faisant parti d’aucunes sectes poissonnières, lient une amitié et surtout une amitié si forte. Même entre deux dorades qui pourtant vivent et se déplacent toujours ensemble, en banc, il n’y avait pas un lien aussi fort. Beni et Titula étaient devenus inséparables, ils se racontaient tout et rien, leur soucis, leur vie, leurs anecdotes. Même lorsque Titula était obligée de reprendre le courant pour se rendre dans un autre océan, elle trouvait toujours le moyen de lui envoyer une éponge (un message) par le biais des poissons volants, messagers des mers.

 

  Au point qu’un jour, ils en vinrent à révéler l’un à l’autre,  leur rêve désabusé. Le premier a se confiait, fut Beni. Il raconta à la tortue son souhait de voir sa famille vivant aux quatre abysses du fond marin avant de dépérir sur le sable. A son tour, la tortue lui avoua que lors de ses nombreux voyages, elle avait goûté à toutes sortes d'algues, toutes plus savoureuses les unes que les autres sauf une, qu’elle n’avait jamais pu approcher d’assez prêt pour en manger du fait de sa carrure. L’algue se situait dans un endroit assez protégé par les coraux et inaccessible pour elle. La tortue qui voulait faire plaisir à son ami, Beni, lui proposa du fait de sa taille exceptionnelle de le porter  sur sa carapace et de l’emmener là où il souhaiterait aller. Beni en avait le sel aux yeux (les larmes aux yeux), il était fou de joie et si heureux d'avoir une amie telle que Titula. Mais Beni, toutefois si heureux, voulait  faire quelque chose en retour pour la tortue mais quoi et comment ?

 

Il savait ce que la tortue désirait le plus cher malgré tout il se disait que si Titula ne parvenait pas à atteindre ces algues, comment lui pourrait y arriver ? Il prit donc le risque, il s’engagea à lui couper un maximum d’algues pour la satisfaire, sans savoir réellement si il en serait capable. C’était un pari qu’il se lançait, peut être le défi de sa vie !  

 

Ils partirent donc en voyage, sans plus attendre, les courants étaient favorables. Ils nagèrent à travers les sept mers, bravant les courants, les ennemis en tout genre et les obstacles qui se dressaient sur leur passage. Beni fit le plus beau voyage de son existence, le seul. Quelle joie d’être sur le dos de Titula, d’avancer à vive allure dans les courants ! C’était au-delà de ce qu’il avait pu imaginé ou de ce que Titula lui avait raconté. Le monde sous marin était vraiment riche et varié. Il rendit visite à sa famille, il vit des choses qu’il n’aurait même pas cru possible, il rencontra des aquatiques extraordinaires. C’était fabuleux. Titula avait tenu sa promesse, il devait tenir à présent la sienne.

 

Comme prévu, ils se rendirent là où se trouvaient les algues que voulaient goûter la tortue. L’endroit formait un tumulus de coraux, une colline aux couleurs variées et chatoyantes. Le courant portait une odeur agréable, c’était celle des algues. Titula s’approcha, et du haut de sa carapace Beni put voir les algues, elles étaient sous le tumulus. Les algues étaient d’un vert pâle, certainement à cause de la luminosité plus faible et elles dansaient au gré des courants qui s’engouffraient par les nombreux interstices de la butte. Certes, il y avait de multiples perforations dans le tumulus, mais elles étaient si étroites et petites que même un poisson clown ne s’y risquerait pas. Il était évident que Beni ne pouvait pas y passer, Titula elle aussi s’en rendait bien compte. Mais pour son amie, Beni était prêt à braver l’impossible, à se surpasser pour tenir sa promesse. Il lui devait bien ça après le merveilleux voyage qu’il venait de vivre. Pour cela, il le savait, il n’y avait qu’une solution. C'est ainsi que pour la première fois de sa cohabitation avec son coquillage, fruit de tant de convoitises, Beni osa sortir son corps frêle hors de sa demeure si confortable et si luxueuse. Avec une rapidité impressionnante pour un être si fragile, il partit découper des algues, en se faufilant à travers le trou le plus propice à sa taille. Il lui fut tout de même difficile de passer, avec sa volonté à toute épreuve, il arriva devant les algues. Elles étaient vraiment magnifiques et surtout appétissantes. Peu d’aquatiques avait du réussir à les atteindre, le lieu semblait inviolé, c’était presque dommage de prélever quelques unes de ces algues. Beni n’avait pas le temps de trop réfléchir, ni de déguster l’une de ces algues. De la rapidité de son opération dépendait sa vie car à l’extérieur de son coquillage, il pouvait être la proie de n’importe quel prédateur. Il se dépêcha donc de découper une pattée (une poignée) d’algues  et s’engouffra dans le trou pour  revenir aussi vite qu’il le pouvait. Sur le chemin du retour, il ne cessait de penser à son coquillage, qu’il avait hâte de retrouver. En arrivant là où il avait laisser Titula et son coquillage : (plusieurs fins)

 

- Beni se rendit compte qu’il n’y  avait plus rien, plus de coquille, plus de tortue. D'un coup d’un seul, dans un élan fulgurant, Titula surgit de nulle part et avala la salade marine ainsi que Beni. Un véritable festin. Par la suite, elle mit la coquille de Beni dan son antre où elle collectionne les choses rares et précieuses qu’elle vole ou trouve dans l’océan.             Faut il avoir une confiance aveugle envers ses amis ?

 

-Titula l'attendait gardant précieusement la coquille de son vaillant et preux ami Bernard L. Ils eurent des jours heureux jusqu’au jour où leur coquille et carapace respectives devinrent des sanctuaires symboles d'un amitié franche et véritable reconnus et visités par tous les aquatiques. Il ne faut pas se fier aux apparences, ce n’est pas parce que l'on est différent que l'on ne peut se comprendre et s'entre aider.

 

 -Titula l'attendait. Elle savoura son  algue. Ils vécurent ensemble de bons moments jusqu’au jour où Beni mourut. Alors Titula prit le coquillage et s'en alla vers de nouvelles rencontres enrichissantes. L'amitié peut elle perdurer après la mort ? 

 

En fait je ne savais pas comment finir ! J’avais un gros coup de fatigue ! J’avais l'impression d'avoir écrit une grosse crotte (ce qui n'est pas loin de la verité) et j'avais fini l'histoire sur cette phrase :

 

 

 

" Si vous avez une fin à proposer, prenez la plume et faites vous plaisir, moi je vais dormir !"

 

 

Kaalook